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Maîtriser la complexité des chantiers en milieu urbain dense
ou comment bâtir en Île‑de‑France sans perdre la raison (ni l’argent)
Construire à Paris – ou dans ses tentaculaires voisines – ce n’est pas faire du bâtiment. C’est faire de la politique, de la diplomatie, du cirque acrobatique et de la méditation transcendantale. Ceux qui prétendent le contraire n’ont jamais eu à faire entrer une grue de 40 tonnes dans une ruelle de Montrouge, ou à couler une dalle dans une école maternelle pendant la sieste.
En Île‑de‑France, on ne construit pas, on négocie.
Avec les riverains, d’abord. Ces mêmes riverains qui veulent une isolation thermique digne de la NASA mais qui hurlent au scandale à la moindre perceuse. Leur contradiction n’est pas le problème : c’est le vôtre. Et l’entreprise de bâtiment, en funambule aguerri, avance sur ce fil sans jamais (trop) tomber.
On vous enverra promener parce que vos ouvriers boivent un café sur le trottoir. On vous assignera en justice parce que votre camion a reculé de travers. Il faut être préparé à tout, même au pire. Et Enelbat, là‑dedans, tient la barre avec un calme qui frôle la provocation.
Les accès ? Une plaisanterie.
Un chantier en zone dense, c’est une scène de crime logistique. Pas de zone de stockage. Pas de stationnement. Pas de marge de manœuvre. Il faut livrer à la minute, au centimètre, au cordeau. Un contretemps, et c’est tout l’édifice temporel qui s’effondre. Alors, oui, ils tracent des plannings qui ressemblent à des partitions de musique contemporaine – complexes, illisibles, mais d’une précision inouïe. Parce qu’un chantier, ici, ce n’est pas une opération. C’est une chorégraphie militaire.
Ajoutez à cela les mille et une règles locales…
Ah, la réglementation francilienne. Elle change plus souvent qu’un bébé en crèche. Les mairies veulent du silence, les architectes des miracles, les préfectures des rapports. On vous demande d’être propre, silencieux, invisible et en avance. Qu’on me montre un seul secteur où l’on exige autant, avec aussi peu de reconnaissance. Et pourtant, Enelbat y arrive. Mieux : elle anticipe, elle prévoit, elle dialogue. Il y a derrière chaque permis, chaque autorisation, une armée de gens patients, opiniâtres et foutrement intelligents. Des gens qu’on ne voit jamais sur les panneaux, mais qui tiennent les murs avant même qu’on les construise.
Alors, oui, travailler en ville, c’est l’enfer. Mais c’est un enfer nécessaire.
Parce que l’Île‑de‑France ne cessera jamais de se transformer. Parce qu’il faut rénover sans trahir, agrandir sans empiéter, réparer sans déranger. Et pour cela, il ne suffit pas d’avoir des bras : il faut des nerfs. De l’intuition. De la finesse. Et un peu de rage aussi, parfois, quand tout semble conçu pour vous empêcher d’avancer.
Enelbat n’est pas seulement une entreprise de bâtiment. C’est un animal urbain. Un de ceux qui savent se faufiler entre les règlements absurdes, les tensions humaines et les limites physiques du monde bâti. Dans une époque où l’on exige tout, tout de suite, et sans bruit, elle répond présente. Et elle construit, malgré tout.